Dès le premier verset, l'auteur des Actes des Apôtres fait référence à un ouvrage précédent dédié à un même personnage : Théophile.
La tradition chrétienne et bon nombre d'historiens considèrent Luc comme l'auteur d'un Evangile et des Actes.
Les Actes des Apôtres s'achèvent lors du séjour de Paul à Rome sans nous informer sur son procès.
Il peut donc avoir été rédigé deux ans après l'arrivée de Paul à Rome, vers 62-63, ou ultérieurement.
Les faits relatés dans le Livre des Actes permettent de procéder à des recoupements multiples avec les écrits de Paul.
Il est probable que l'auteur des Actes fut un témoin direct de la vie de Paul qu'il a partagée, tout du moins en partie, notamment lorsqu'il emploie la première personne du pluriel, "nous", s'associant ainsi au déroulement des Actes à partir du chapitre 16.
La première partie du récit se concentre sur la Judée et le personnage de Saul (qui sera renommé Paul) est ensuite au cœur de la narration.
Ceci reflète l'évolution que l'Eglise allait connaître.
Initialement constituée de Juifs, l'Eglise s'ouvre au monde païen et ceux-ci deviendront majoritaires.
Les persécutions de certains Juifs à l'encontre des disciples de Jésus, qualifiés de "secte", seront ensuite relayées par celles des Romains.
Mais ceux-ci persécuteront aussi les Juifs puis, lorsque le christianisme deviendra une religion d'Etat, il deviendra à son tour persécuteur.
Ainsi en est-il de la loi de ce monde où le pouvoir est le principal enjeu, y compris sous les apparences de la foi.