Traduction Louis Segond 1910
1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.
2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, - Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit.
5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit.
6 Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix ;
7 car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas.
8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.
10 Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice.
11 Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
12 Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.
13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père !
16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.
18 J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.
19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.
20 Car la création a été soumise à la vanité, - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance
21 qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
22 Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.
23 Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
24 Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance : ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ?
25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.
26 De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ;
27 et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.
28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.
30 Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
31 Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
32 Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?
33 Qui accusera les élus de Dieu ? C'est Dieu qui justifie !
34 Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !
35 Qui nous séparera de l'amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ?
36 selon qu'il est écrit : C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.
37 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.
38 Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances,
39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
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Nouvelle traduction de la Bible
1. Donc, il n'y a maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.
2. Car la loi de l'Esprit de vie en Jésus Christ t'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3. C'était impossible par la loi, parce qu'elle était était impuissante du fait de la chair. A cause du péché, Dieu a envoyé son propre fils dans une enveloppe de chair pécheresse, afin de condamner le péché dans la chair.
4. De ce fait, le principe de la loi est accompli en nous qui nous conduisons selon l'Esprit, et non selon la chair.
5. Car ceux qui sont issus de la chair, se comportent conformément à la chair, et ceux qui sont issus de l'Esprit, conformément à l'Esprit.
6. Or, la conformité à la chair, c'est la mort, tandis que la vie et la paix sont conformes à l'Esprit.
7. Aussi la conformité à la chair est ennemie de Dieu, car elle n'est pas soumise à la loi de Dieu. D'ailleurs, elle en est incapable.
8. Ceux qui sont soumis à la chair ne peuvent plaire à Dieu.
9. Vous, par contre, vous ne vivez pas selon la chair mais selon l'Esprit, si l'Esprit de Dieu habite en vous. Car celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas.
10. Si le Christ vit en vous, le corps, certes, mourra à cause du péché, mais vous vivrez par l'Esprit à cause de la justice.
11. Si l'Esprit, ayant ressuscité Jésus d'entre les morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par Son Esprit qui vous habite.
12. Ainsi donc, frères, nous n'avons pas de dette envers la chair, pour vivre selon la chair.
13. Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Mais si par l'Esprit vous faites mourir les agissements du corps, vous vivrez.
14. Tous ceux qui sont guidés par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
15. Vous n'avez pas reçu un esprit de servitude, qui vous ramène dans la peur, mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : "Abba ! Père !"
16. L'Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
17. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers. D'une part héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ d'autre part, si toutefois nous souffrons avec Lui, afin d'être glorifiés avec Lui.
18. J'estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes de la gloire qui doit nous être révélée.
19. Car la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.
20. En effet, la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec cette espérance :
21. Que la création soit elle-même libérée de l'esclavage de la corruption pour partager la liberté et la gloire des enfants de Dieu.
22. Car nous savons que la création tout entière gémit et souffre jusqu'à maintenant des douleurs de l'enfantement.
23. Non seulement elle, mais nous aussi qui possédons les prémices de l'Esprit. Nous aussi, nous gémissons intérieurement en attendant l'adoption, la délivrance de notre corps.
24. Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. Voir ce que l'on espère, ce n'est plus espérer, car comment espérer ce que l'on voit ?
25. Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.
26. Aussi l'Esprit vient-il au secours de notre faiblesse. Car nous ne savons pas prier comme il faut. Et l'Esprit lui-même intercède par des gémissements inexprimables.
27. Celui qui scrute nos cœurs comprend l'intention de l'Esprit parce qu'Il intercède pour tous les saints selon le dessein de Dieu.
28. Nous savons d'autre part que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, eux qui sont appelés selon Son dessein.
29. Car ceux qu'Il a connus d'avance, Il les a aussi prédestinés conformes à l'image de Son Fils, afin que Celui-ci soit le premier-né parmi beaucoup de frères.
30. Ceux qu'Il a prédestinés, Il les a aussi appelés. Et ceux qu'Il a appelés, Il les a aussi justifiés. Ceux qu'Il a justifiés, Il les a aussi glorifiés.
31. Que dire donc de plus à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
32. Lui qui n'a pas épargné Son propre Fils, mais L'a livré pour nous tous, comment, avec Lui, ne nous donnerait-Il pas tout ?
33. Qui se porterait accusateur des élus de Dieu ? C'est Dieu, Celui qui justifie !
34. Qui oserait condamner ? Jésus Christ, Lui qui est mort, bien plus, ressuscité, est aussi à la droite de Dieu et intercède pour nous.
35. Qui nous séparera de l'amour du Christ ? La détresse ? L'angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le glaive ?
36. Conformément à ce qui est écrit : « A cause de toi, nous sommes mis à mort tout au long du jour. Nous avons été considérés comme des brebis pour la boucherie. » (Psaume 44.23)
37. Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés.
38. Car j'ai la conviction que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir, ni les puissances,
39. Ni ce qui est en haut, ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu a manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.
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Allez jusqu'au bout de l'Evangile !
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Commentaires et annotations
8.1 à 8.17 : Enfants de Dieu
D'ordinaire réservée à Jésus Christ, l'appellation de "fils de Dieu" devient, pour tous ceux qui sont revêtus de l'Esprit Saint, une filiation par adoption permettant d'appeller le Créateur "Abba", mot d'origine araménne qui signifie "Père".
« Vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! » (verset 15)
C'est ainsi que Jésus appelait Son Père :
« Il disait : Abba, Père, tout est possible pour toi. » (Marc 14.36)
"Abba" n'évoque-t-il pas les premiers balbutiements d'un enfant qui n'arive pas encore à dire "papa" ?
Cette relation personnelle entre le Père tout-puissant et Ses enfants permet de vivre en dehors de la crainte.
C'est pourquoi Jésus accepta les épreuves tout en s'en remettant à Son Père.
« Eloigne cette coupe loin de moi ! Mais ... non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Marc 14.36)
Celui qui nous protège est Celui qui nous sanctifie dans l'accomplissement de Ses volontés, dans le cadre du plan infini qu'Il a conçu pour Ses enfants.
Il met Ses enfants à part afin que ceux-ci s'efforcent de vivre en communion avec Lui.
Ceci ne nous met toutefois pas à l'abri des épreuves car la vie est un combat.
« Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers. D'une part héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ d'autre part, si toutefois nous souffrons avec Lui, afin d'être glorifiés avec Lui. » (verset 17)
Mais en tous lieux, en toutes circonstances, Il nous offre la faculté d'invoquer "Notre Père", et de nous en remettre à Sa volonté et Sa protection car comme il est écrit au verset 28 :
« Nous savons d'autre part que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, eux qui sont appelés selon Son dessein. »
8.18 à 8.39 : L'espérance du salut
Que penser de ce corps qui ne fait pas ce que nous voulons et qui fait ce que nous ne voulons pas ?
« Nous aussi, nous gémissons intérieurement en attendant l'adoption, la délivrance de notre corps. » (verset 23)
Que notre esprit ait été adopté, sauvé par la volonté du Père, afin que nous devenions Ses fils en Jésus Christ ne nous permet pas pour autant d'avoir un corps délivré de toutes tentations.
Nous ne connaissons que les "prémices" de l'Esprit.
Et ces prémices sont un délice lorsqu'elles se manifestent concrètement dans notre vie par un changement de comportement.
Mais elles se parent de l'impatience lorsque nous prenons conscience du chemin qui reste à parcourir afin que ce corps qui nous encombre ne nous pèse plus autant.
Nous disposons d'un modèle en Jésus Christ, afin que nos soupirs ne soient pas de vaines lamentations mais des souffles puissants qui nous poussent à ressembler à ce modèle.
Nous avons aussi un soutien en Celui qui est venu nous habiter consécutivement à notre salut :
« Aussi l'Esprit vient-il au secours de notre faiblesse. Car nous ne savons pas prier comme il faut. Et l'Esprit lui-même intercède par des gémissements inexprimables. » (verset 26)
L'un et l'autre, modèle et soutien, Jésus et l'Esprit Saint concourent à notre édification, à l'aboutissement de notre salut puisqu'il est écrit au verset 24 : « Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. »
Etrange formulation qui se conjugue au passé puisque "nous avons été sauvés" mais qui ne se réalise que dans l'avenir par l'espérance.
Le salut n'est pas quelque chose de figé, acquis dans le passé, sur lequel nous pourrions nous endormir confortablement comme sur des lauriers.
Le salut c'est un devenir, car chaque instant que nous vivons doit contribuer à la sanctification.
Le salut c'est un combat de tous les jours que nous pouvons gagner en proclamant : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (verset 31)
Le salut, c'est croire en la puissance de la foi qui permettait à Paul d'affirmer :
« Car j'ai la conviction que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut, ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu a manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. » (versets 38 & 39)
Le salut c'est notre futur, notre espérance : la victoire totale que nous sommes appelés à connaître dans la gloire du Seigneur au terme de cette vie terrestre.
Le salut, c'est s'inscrire dans ce plan que Dieu a conçu avant même notre naissance car :
« Ceux qu'Il a prédestinés, Il les a aussi appelés. Et ceux qu'Il a appelés, Il les a aussi justifiés. Ceux qu'Il a justifiés, Il les a aussi glorifiés. » (verset 30)
Comment pourrions-nous être glorifiés ?
Après avoir été justifiés au cours de cette vie, nous sommes appelés à être sauvés, c'est cela notre gloire !
Par Sa Grâce, le Seigneur a accompli ce qui Lui incombait en nous justifiant. Maintenant, c'est à nous de faire le nécessaire pour être glorifiés.
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