1.1. Les dix commandements.
« Maître, que puis-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » (Matthieu 19.16 - Marc 10-17 - Luc 18-18)
Quand un jeune homme interrogea ainsi Jésus, le Seigneur lui rappela quelques commandements :
« Tu ne tueras point, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne voleras pas, tu ne feras pas de faux témoignage.
Honore père et mère et tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
(Matthieu 19.18-19 - Marc 10-19 - Luc 18-20)
Dans Son énumération, Jésus cite l'adultère parmi tout ce qui peut causer du tort à autrui.
Matthieu 19.19 ajoute une directive qui ne figurait pas dans les dix commandements reçus par Moïse sur le mont Sinaï : « tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
L'apôtre Paul écrivait à ce sujet :
« En effet, les commandements : "Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas" et tout autre commandement similaire, se résument dans cette parole : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même."
L’amour ne fait aucun tort au prochain. Donc l’accomplissement de la loi, c'est l'amour. »
(Romains 13.9-10)
Et faire souffrir quelqu'un en détournant son époux ou son épouse, ce n'est pas faire preuve d'amour !
1.2. Moïse et la loi.
« Pourquoi donc Moïse recommanda de donner à la femme un livret de divorce en cas de répudiation ? » (Matthieu 19.7 - Marc 10.4)
Jésus répondit à cette question en ces termes :
« A cause de la dureté de votre cœur, Moïse vous a permis de répudier vos femmes, mais il n'en était pas ainsi à l'origine. » (Matthieu 19.8 - Marc 10.5)
Puis Jésus rappela que l'homme et la femme unis par Dieu ne doivent pas être séparés du fait des lois humaines.
Cette union indissoluble est-elle le résultat d'un mariage religieux ?
Ou n'est-elle pas plutôt le fruit d'un engagement dans la foi des deux conjoints ?
Car bon nombre de mariages religieux par convenance, pour faire plaisir à la famille, finissent en divorce pour ne pas s'être inscrits dans le plan que Dieu avait conçu pour ces deux conjoints.
Mais si l'on rompt le pacte passé selon la volonté du Seigneur, et non suivant celle des hommes :
« Quiconque renvoie sa femme pour en épouser une autre est en état d'adultère, et celui qui épouse une femme répudiée par un mari est en état d'adultère. » (Matthieu 19.9 - Marc 10.11-12 - Luc 16.18)
Matthieu 19.9 mentionne une exception : « sauf pour débauche » ou « union illégale » (Matthieu 5.32).
Et Marc 10.12 évoque un cas de figure qui devait être bien rare : « Celle qui renvoie son mari pour en épouser un autre commet un adultère. »
Car si dans le monde actuel l'égalité des droits entre hommes et femmes est revendiquée, la loi de Moïse ne faisait pas état de tels droits pour les femmes.
Il faut se pencher sur les écrits des évangélistes quand ils relatent les paroles de Jésus pour s'apercevoir que le Seigneur ne faisait pas de différences entre les droits des femmes et des hommes, conscient que ces derniers avaient largement abusé de leurs prérogatives.
Mais Jésus n'avait-il pas anticipé le fait qu'un jour, les femmes comme les hommes pourraient demander à divorcer ?
2. Choisir sa voie.
2.1. La tentation et le crime.
« Vous avez entendu qu’il a été dit : "Tu ne commettras pas d’adultère."
Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. »
(Matthieu 5.27-28)
Jésus ne se limite pas à l'acte physique car Il prend en considération l'intention qui peut déterminer l'acte.
Il ne s'agit pas de s'interdire tout regard porté vers une femme mais le regard animé par la convoitise.
Il ne s'agit pas non plus de s'interdire toute attraction envers une femme, car s'il y a un risque d'adultère c'est parce que cette femme est déjà unie à un autre homme.
Le port d'une alliance ou tout autre signe distinctif d'une union déjà existante doit nous permettre de faire barrage à la tentation.
Car la tentation peut conduire au péché ... jusqu'au crime !
« Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère. » (Matthieu 14.4 - Marc 6.18)
C'est en ces termes que Jean-Baptiste s'était opposé au roi Hérode qui avait épousé Hérodiade, la femme de son frère.
D'abord emprisonné, Jean-Baptiste fut décapité à la demande de la fille d'Hérodiade qui avait séduit Hérode en dansant devant ce roi (Matthieu 14.1-12 - Marc 6.14-29).
2.2. Le pardon et la résurrection.
Confronté à la cruauté de ce monde, Jésus répond par le pardon.
Dans l'épisode de la femme adultère que les scribes et Pharisiens envisageaient de lapider, Jésus leur dit : « Que celui d'entre vous, qui est dépourvu de péché, soit le premier à lui jeter une pierre. » (Jean 8.7)
Les plus âgés se sont éloignés, ceux qui avaient le plus péché pendant leur vie, puis les autres ...
Et l'homme qui avait commis un adultère avec cette femme, pourquoi ne l'avaient-ils pas amené pour le lapider ?
Aucun n'avait le droit de la juger, et Jésus lui dit :
« Et moi je ne te condamne pas. Va, et désormais, ne pèche plus ! » (Jean 8.11)
Jésus pardonne, mais Il nous invite au repentir afin de ne plus pécher !
Qu'il s'agisse de cette femme ou de tout autre être humain, Jésus nous dit :
« Ceux qui seront jugés dignes du monde à venir et de la résurrection d'entre les morts ne prendront ni femmes ni maris. » (Matthieu 22.30 - Luc 20.35)
« Ils seront comme des anges dans les cieux. » (Marc 12.25)
Comme des anges ... car il ne sera plus nécessaire d'avoir des relations qui pourraient susciter la naissance de nouveaux individus.
On compare parfois un bébé à un petit ange.
Et ceux qui seront dignes du Royaume de Dieu seront comme des anges ... ou comme des enfants !
« Laissez ces petits enfants et ne les empêchez pas de venir près de moi.
Le Royaume des cieux est à ceux qui leurs ressemblent. »
(Matthieu 19.14)
Texte mis à jour le 25/10/2023
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