Traduction Louis Segond 1910
1 Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe :
2 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !
3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
4 qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction !
5 Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ.
6 Si nous sommes affligés, c'est pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c'est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons.
7 Et notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation.
8 Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie.
9 Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts.
10 C'est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d'une telle mort, lui de qui nous espérons qu'il nous délivrera encore,
11 vous-mêmes aussi nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet.
12 Car ce qui fait notre gloire, c'est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu.
13 Nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous lisez, et ce que vous reconnaissez. Et j'espère que vous le reconnaîtrez jusqu'à la fin,
14 comme vous avez déjà reconnu en partie que nous sommes votre gloire, de même que vous serez aussi la nôtre au jour du Seigneur Jésus.
15 Dans cette persuasion, je voulais aller d'abord vers vous, afin que vous eussiez une double grâce ;
16 je voulais passer chez vous pour me rendre en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous, et vous m'auriez fait accompagner en Judée.
17 Est-ce que, en voulant cela, j'ai donc usé de légèreté ? Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non ?
18 Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été oui et non.
19 Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui ;
20 car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui ; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu.
21 Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu,
22 lequel nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l'Esprit.
23 Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c'est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe ;
24 non pas que nous dominions sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi.
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Nouvelle traduction de la Bible
1. Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l'Eglise de Dieu située à Corinthe, et à tous les saints de l'Achaïe entière.
2. A vous, grâce et paix de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus Christ.
3. Béni soit Dieu, Père de notre Seigneur Jésus Christ, Père des miséricordes et Dieu de toute consolation.
4. Il nous console dans toutes nos détresses, afin que nous ayons le pouvoir de consoler tous ceux qui sont dans la détresse, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu.
5. Car si les souffrances du Christ abondent pour nous, c'est aussi par le Christ que notre consolation abonde.
6. Si nous sommes en difficulté, c'est pour votre consolation et votre salut. Si nous sommes consolés, c'est pour que vous soyez réconfortés afin de supporter les mêmes souffrances, comme nous les subissons aussi.
7. Et notre espérance pour vous est ferme, sachant que, en partageant les souffrances, vous partagez aussi la consolation.
8. Car nous ne voulons pas, frères, vous laisser dans l'ignorance de la situation périlleuse que nous avons affrontée en Asie. Nous avons été accablés à l'extrême, au-delà de nos forces, au point de désespérer même de la vie.
9. Nous mêmes, nous avions reçu notre arrêt de mort en notre for intérieur. De ce fait, nous ne pouvions fonder notre confiance sur nous-mêmes, mais sur Dieu qui ressuscite les morts.
10. C'est Lui qui nous a arrachés à une telle mort et qui nous en arrachera. Nous avons placé en Lui notre espérance : Il nous en arrachera encore !
11. Joignez-vous à nous en nous assistant dans la prière, afin que la grâce que nous obtiendrons du fait de l'intercession de beaucoup de personnes devienne pour beaucoup une action de grâce en notre faveur.
12. Car notre sujet de fierté, comme notre conscience en témoigne, c'est que nous nous sommes conduits dans le monde, plus particulièrement envers vous, avec la simplicité et la pureté de Dieu, non avec la sagesse humaine, mais par la grâce de Dieu.
13. En effet, nous ne vous écrivons rien d'autre que ce que vous lisez et comprenez. J'espère que vous nous comprendrez pleinement.
14. Ce que vous avez compris en partie, c'est que, au Jour du Seigneur Jésus, nous serons votre sujet de fierté tout comme vous le serez pour nous.
15. Fort de cette assurance, je voulais tout d'abord venir chez vous afin que vous obteniez une seconde grâce.
16. Puis je serais allé de chez vous en Macédoine, et revenu de Macédoine vers vous afin d'être accompagné en vue de mon départ en Judée.
17. Avec ces visées, ai-je fait preuve de légèreté ? Ou alors mes projets ne sont-ils que des volontés humaines, de sorte que j'exprime à la fois le Oui et le Non ?
18. Dieu m'en est garant : notre parole à votre égard n'est pas à la fois Oui et Non.
19. Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, que nous avons proclamé parmi vous, moi, Silvain et Timothée, n’a pas été Oui et Non. Au contraire en Lui, il n'y a que Oui !
20. En effet, toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur Oui avec Lui. C’est aussi par Lui que nous disons "Amen" à Dieu pour sa gloire.
21. Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous donne l'onction, c’est Dieu.
22. C'est Lui qui nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit.
23. Et moi, je prends Dieu à témoin sur ma vie, que c’est pour vous ménager que je ne suis pas venu à Corinthe.
24. Ce n'est pas que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie, car vous tenez bon dans la foi.
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Allez jusqu'au bout de l'Evangile !
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Commentaires et annotations
1.1 à 1.24 : Une parole sans ambiguïté
"Oui et non" ou bien "peut-être" ou encore "bof !" en haussant les épaules ?
Imaginez qu'un couple se présente en vue du mariage et réponde, avant de passer les alliances, en ces termes incertains au lieu de dire franchement ce que tout le monde attend : "Oui !"
C'est en ces termes aussi que notre alliance doit être passée avec le Seigneur par un "Oui !".
C'est ainsi que Paul entend s'adresser aux chrétiens de Corinthe comme à tout autre.
C'est ainsi que la Parole de Dieu devrait être enseignée, sans ambiguïté.
Confronté à l'âme humaine, instable, hésitante, et en particulier à Ses adversaires hypocrites, Jésus a prêché la sincérité ...
« Que votre parole soit "Oui, oui" ; "Non, non" ; le surplus de parole vient du Mauvais. » (Evangile selon Matthieu 5.37)
Mais sûrement pas "Oui et non" ... le Seigneur n'aime pas la confusion.
A tel point que cela suscite une réaction de rejet viscéral :
« Je vais te vomir de Ma bouche. » (Apocalypse 3.16)
C'est en ces termes que le Seigneur s'est adressé à l'Eglise de Laodicée.
« Je connais tes œuvres. Tu n'es ni froid, ni bouillant. Plût au ciel que tu sois froid ou bien bouillant ! » (Apocalypse 3.15)
Des sept Eglises citées en exemples dans le Livre de l'Apocalypse, celle de Laodicée semble afficher la plus mauvaise posture sous le regard de Dieu.
Si l'on considère que le fait d'être "bouillant" est l'expression d'une foi vivante qui va conduire le croyant à engager le combat pour ses convictions, il faut en déduire que celui qui est "froid" demeure imperméable à la foi.
Celui qui est bouillant dit "Oui !", celui qui reste froid dit "Non !", c'est son droit ... mais évitons les "peut-être" !
La froideur de celui qui dit "Non" ne permet pas d'en conclure qu'il ne changera jamais ... car bien des adversaires de la foi en Jésus Christ sont devenus les meilleurs combattants.
L'exemple de Saul, persécuteur des disciples du Christ, qui a ensuite donné sa vie pour porter l'Evangile est révélateur.
"Bouillant" quand il s'agissait de persécuter les premiers disciples du Christ et "froid" à l'égard des enseignements des disciples ... il fut encore plus "bouillant" pour évangéliser ensuite à leurs côtés !
Ce qui pose donc problème, c'est l'incertitude, le reflet d'un manque de convictions.
Comment clarifier notre esprit dans ce monde obscur afin d'afficher de fermes positions ?
La lecture de la Bible doit nous permettre de développer nos propres capacités d'appréciation, avec l'aide de l'Esprit Saint.
Il faut s'efforcer de distinguer le vrai du faux, le "oui" du "non".
Ainsi, nous pourrons aussi affirmer à ceux qui nous écoutent :
« Notre parole à votre égard n'est pas à la fois Oui et Non. » (verset 18)
Cependant, afficher de fermes positions ne doit pas être pour autant un signe d'intolérance :
« Accueillez celui qui est faible dans la foi, sans critiquer ses opinions. » (Romains 14.1)
Aidons-le plutôt à progresser ensemble ...
« Aussi, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. » (Romains 14.19)
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