Qu'est-ce que l'eau du baptême ?
Quelle est la signification symbolique de ce terme qui vient du grec "baptizein" et signifie "immerger" ?
En quoi devons-nous être immergés ?
Dans l'eau pour nous laver de nos impuretés corporelles ?
Non !
Nous nous immergeons, par le baptême, dans « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu », un engagement qui se résume en un seul terme : la foi.
Pas dans n'importe quelle foi, mais la foi en la résurrection de Jésus Christ.
Le baptême d'eau est un engagement, un contrat moral qui est passé entre le baptisé et Son Seigneur.
Il est attesté par Pierre que le baptême ne change en rien le corps physique de l'individu qui demeure confronté au péché.
Un tel engagement ne peut concerner, de toute évidence, le baptême des enfants qui n'ont pas la conscience nécessaire.
Cet engagement suppose une foi préalable comme il est écrit :
« Celui qui a cru et sera baptisé sera sauvé. Mais celui qui est incrédule sera condamné. » (Marc 16.16)
Ainsi, le baptême n'a jamais sauvé personne, le salut venant de la grâce de Dieu par le moyen de la foi.
Peut-on prétendre inciter Dieu à accorder Sa grâce par le moyen du baptême en baptisant des enfants ?
Ou encore, comme ce fut le cas pendant des siècles, par le baptême forcé des adultes en les obligeant à se convertir au christianisme ?
Le verset ci-dessus précise l'ordre des évènements : la foi... puis le baptême.
Qu'adviendrait-il de celui qui aurait la foi et viendrait à mourir sans être baptisé ?
La Bible répond à cette question avec le bon larron qui fut crucifié à côté du Seigneur. Jésus lui dit :
« A vrai dire, tu seras aujourd'hui avec moi dans le paradis. » (Luc 23.43)
Pourquoi en fut-il ainsi ?
Parce que cet homme, au dernier jour de sa vie, s'était repenti et avait reconnu en Jésus son sauveur.
Il n'a certes pas pu quitter sa croix pour se faire baptiser !
Mais sans le baptême, par la foi en Jésus, il fut sauvé.
La foi, qui conduit à l'engagement moral et symbolique du baptême, nous ouvre les portes des cieux.
Elle nous permet de monter dans l'Arche du salut aux temps mauvais, lorsque la colère de Dieu se manifeste...
« En effet, l’avènement du Fils de l’homme rappellera les temps de Noé.
Car aux jours qui précédèrent le déluge, on se régalait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. »
(Matthieu 24.37-38)
Dans le prolongement des enseignements de Jésus, les disciples ont entrepris une relecture du Premier (Ancien) Testament.
Ils ont ainsi étudié l'Ecriture à la lumière de ce que le Seigneur avait révélé, et continué de révéler par le ministère de l'Esprit Saint après l'ascension de Jésus.
C'est notamment le cas du Déluge et de l'Arche de Noé qui prennent ainsi toute leur dimension symbolique par une préfiguration des évènements ultérieurs.
Car une Arche nous sera nécessaire quand viendront les temps de tribulation.
Lorsque la colère de Dieu déferle sur la terre, tout le monde n'est pas emporté dans la vague.
Il en fut ainsi lorsque l'ange de la mort frappa les enfants des Egyptiens mais pas ceux d'Israël parce qu'ils avaient marqué leurs portes du sceau de Dieu :
« Le Seigneur traversera l'Egypte pour la frapper et il verra le sang sur le linteau et les deux montants. Alors le Seigneur passera devant la porte et ne laissera pas le destructeur entrer dans vos maisons pour vous frapper. » (Exode 12.23)
Il doit en être de même pour ceux qui seront marqués du sceau de Dieu par le sang du Christ.
Ils seront protégés, car il sera dit aux exterminateurs « de nuire... seulement aux humains qui ne portent pas le sceau de Dieu sur le front. » (Apocalypse 9.4)
L'Arche de Noé, lui-même immergé dans la foi, était marquée du sceau de Dieu : elle a traversé les eaux du déluge !