1. En effet, ce « Melchisédek, roi de Salem, prêtre du Dieu Très-Haut, est allé au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait du combat contre les rois, et il le bénit. » (Genèse 14.18-19)
2. « Abraham lui remit la dîme de tout ». D’abord, son nom se traduit "roi de justice", et il est ensuite « roi de Salem », c’est-à-dire roi de paix. (Genèse 14.20)
3. Sans père, sans mère, sans généalogie, ni commencement pour ses jours, ni fin pour sa vie, il est assimilé au Fils de Dieu et demeure prêtre à perpétuité.
4. Contemplez la grandeur de celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme de la meilleure part du butin !
5. Or, ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont pour ordre, d’après la loi, de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire sur leurs frères, qui sont pourtant issus des reins d’Abraham.
6. Et lui, sans lien généalogique avec eux, a soumis Abraham à la dîme et a béni celui qui avait les promesses.
7. Or, sans aucune contestation, c'est l’inférieur qui est béni par le supérieur.
8. Ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels, mais là, c’est celui dont il est attesté qu’Il est vivant.
9. Et pour tout dire, même Lévi qui perçoit la dîme, lui a été soumis par Abraham.
10. Car il était encore dans les reins de son ancêtre lorsque Melchisédek alla au-devant d’Abraham.
11. Par conséquent, si le sacerdoce lévitique avait été un parfait accomplissement, celui-ci étant à la base de la législation donnée au peuple, pourquoi un autre prêtre aurait-il dû se lever « dans la ligne de Melchisedek » au lieu de le désigner dans la ligne d'Aaron ? (Psaume 110.4)
12. Car un changement de sacerdoce suscite nécessairement un changement de loi.
13. Et celui dont il est question appartenait à une autre tribu dont aucun membre ne s'est occupé de l'autel.
14. Car il est notoire que notre Seigneur est issu de Juda, tribu pour laquelle Moïse n'a rien dit au sujet des prêtres.
15. C'est d'autant plus évident si l'autre prêtre suscité est du même ordre que Melchisédek.
16. Et Il ne l'est pas devenu selon un commandement de loi humain, mais selon la puissance d'une vie indestructible.
17. Car il y a ce témoignage : « Tu est prêtre pour l'éternité à la manière de Melchisédek. » (Psaume 110.4)
18. Ainsi, la prescription antérieure a été abrogée du fait de son impuissance et de son inutilité.
19. Car la loi n'a permis aucun accomplissement, d'où l'introduction d'une espérance meilleure par laquelle nous approchons de Dieu.
20. Pour autant, cela ne s'est pas réalisé sans prestation de serment. Quant aux autres prêtres, ils le sont devenus sans prestation de serment.
21. Pour Lui, la prestation de serment vient de Celui qui Lui a dit : « Le Seigneur l'a juré, et il ne se dédiera pas : Tu es prêtre pour l'éternité. » (Psaume 110.4)
22. Par conséquent, Jésus est devenu le garant d'une meilleure alliance.
23. Quant aux autres, ils furent nombreux à devenir prêtres puisque la mort les empêchait de rester.
24. Mais Lui, comme Il demeure pour l'éternité, possède un sacerdoce exclusif.
25. C'est pourquoi Il est capable de sauver définitivement ceux qui s'approchent de Dieu par Lui, car Il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
26. Tel est bien le grand prêtre qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs puis élevé au-dessus des cieux.
27. Il n'a pas besoin chaque jour, comme les grands prêtres, d'offrir des sacrifices d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car Il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant Lui-même.
28. En effet, la loi établit comme grands prêtres des hommes qui demeurent faibles. Mais après la loi, la parole du serment établit un Fils pour l'éternité qui est parvenu au parfait accomplissement.