Un nommé Simon pratiquait la magie en Samarie.
D'où lui venait ce "don", quels profits en tirait-il ?
S'agissait-il d'actes surnaturels ou de prestidigitation ?
Quoi qu'il en soit, son spectacle attirait la foule...
« Tous, du plus petit au plus grand, s'attachaient à lui en disant :
Lui, c'est la puissance de Dieu, celle qu'on appelle la Grande. »
(verset 10)
"La Grande"... surprenante expression qui traduit en fait le terme grec Μεγαλη, d'où provient l'expression familière : "Mégalo".
La mégalomanie se traduit souvent par un désir immodéré de puissance.
Avec Simon le magicien, beaucoup se laissaient séduire par ce qu'ils croyaient être une manifestation de la puissance divine.
Lorsque Simon a vu les apôtres à l'œuvre, il fut tenté de leur offrir de l'argent, croyant que ceux-ci voudraient en tirer un profit personnel.
Mais le véritable don de Dieu est gratuit !
Entre la magie et les dons spirituels, l'écart est faible. On peut facilement passer de l'un à l'autre, dans le bon sens comme dans le mauvais.
Soit en abandonnant des pratiques occultes pour se consacrer au service du Seigneur, soit en utilisant les dons de l'Esprit à des fins personnelles.
Dans son livre : "Les gens les plus heureux sur terre", Demos Shakarian relate les mésaventures d'un brillant prédicateur qui, après s'être enfui avec le produit des quêtes obtenues grâce à son charisme, se retrouva totalement démuni quelques années plus tard.
Son talent mis au service de l'homme, et non de Dieu, l'avait conduit à cette déchéance.
Il semble que Simon n'ait pas connu une telle déchéance.
Il avait la foi et s'était fait baptiser (verset 13) tout en demeurant attaché aux biens de ce monde.
Pierre l'invite à se repentir afin d'être pardonné et Simon demande aux apôtres de prier pour lui.
Sa foi l'a sauvé... mais ce Simon n'est-il pas semblable à bon nombre d'entre nous dont la foi est bien souvent mise à l'épreuve face aux tentations de ce monde ?