LA FOI EN DIEU ... AVOIR LA FOI EN JESUS CHRIST


LE PARLER EN LANGUES


« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l'amour,
je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. »

(1 Corinthiens 13.1)

La langue des anges

Le parler en langues est incompréhensible. C'est un don de l'Esprit qui nécessite, pour être compris, un don d'interprétation.

Mais quel est ce langage étonnant ? La langue des anges ?

Il semble que ce soit à celà que l'apôtre Paul fait référence lorsqu'il distingue, en 1 Corinthiens 13.1, les langues des hommes de celles des anges.

Quelle est l'origine de ce langage ? Quelles en sont les perspectives ?

Avançons quelques pistes de réflexion sans vouloir faire un exposé qui aurait la prétention de soutenir une thèse.

La louange et le parler en langues

Origine de l'alphabet

Lorsque j'écoutais parler en langues, j'étais souvent frappé par la similitude des consonnances.

Celles-ci avaient une connotation plutôt archaïque. Etait-ce proche de l'hébreux ancien ?

Je n'évoque pas ici les balbutiements que certains s'efforcent de provoquer pour déclencher un parler en langues mais de phrases prononcées apparemment en dehors de la volonté consciente de celui qui les exprime.

Le jour où je fus à mon tour immergé dans le parler en langues, ce que j'en ai perçu ressemblait à ce que j'avais pu entendre par la bouche des autres intervenants.

Quand j'ai prié, je n'ai rien compris aux mots qui sortaient de ma bouche, à ces paroles que je ne contrôlais pas.

« Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. » (1 Corinthiens 14.14)

La prière fut brève, à voix basse, les consonnances des syllabes avaient les mêmes connotations archaïques.

Etais-je en train de reproduire ce que j'avais entendu ou bien ce langage était-il le produit d'une source extérieure ?

En songeant à cette expérience, un autre mot m'est venu en tête après archaïque : proto-sinaïtique.

Le proto-sinaïtique est un alphabet, probablement le plus ancien qui ait existé, dérivé des hiéroglyphes égyptiens.

A la différence de l'écriture égyptienne associant des milliers d'idéogrammes, ce premier alphabet ne comptait que 23 signes, ce qui est tout à fait suffisant pour composer tous les mots utiles au langage.

Les plus vieilles inscriptions sont datées de -1700 environ et ont été retrouvées à Serabit al-Khadim ~ " la montagne du serviteur " ~ dans le Sinaï.

De cette montagne étaient extraites des pierres de turquoise. Les " serviteurs " affectés à cette extraction n'étaient-ils pas les esclaves juifs du temps de l'Exode en Egypte ?

N'est-ce pas eux qui ont fait évoluer l'écriture hiéroglyphique égyptienne, réservée aux seuls scribes du fait de sa complexité, vers une écriture alphabétique accessible à tous ?

Ce premier alphabet a ensuite évolué entre -1525 et -1200 : on l'appelle proto-cananéen.

Cette désignation reflète un déplacement vers le nord des concepteurs de cet alphabet (du Sinaï vers Canaan) qui n'est pas sans rappeler la migration des hébreux sous le commandement de Moïse.

De cet alphabet archaïque seraient issus entre autres l'hébreu ancien, le phénicien, le grec ... jusqu'à notre alphabet.

Mais comment étaient prononcées ces lettres et les mots composés de ces 23 signes il y a 3500 ans ?

L'alphabet et la Bible

Sur le fondement d'un même alphabet, il peut y avoir plusieurs langues.

Mais toutes les langues n'ont pas généré une écriture. Les langues sont antérieures à l'écriture.

La Bible n'évoque pas l'apparition de l'écriture.

L'écriture cunéiforme serait née en Basse Mésopotamie entre 3400 et 3200 avant Jésus-Christ. Cette forme d'écriture, qui est la plus ancienne connue avec les hiéroglyphes égyptiens, est constituée de plusieurs centaines de signes. Ce sont en général des signes phonétiques (phonogrammes), ou des logogrammes (souvent désignés comme des idéogrammes).

Il faudra attendre plus de 1500 ans pour voir apparaître le premier alphabet dans le Sinaï.

Il est écrit en Exode 31.18 : « Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. »

Les hébreux connaissaient-ils alors l'écriture alphabétique ?

Oui, probablement, sous sa forme proto-sinaïtique.

Mais n'est-ce pas le Créateur qui a offert à l'humanité, par l'intermédiaire du peuple hébreux réduit en esclavage, la faculté d'écrire, de lire, de s'instruire et d'évoluer non plus sur la base d'une écriture réservée à une élite du fait de la multitudes des signes mais simplement avec une vingtaine de lettres ?

La rencontre au Sinaï entre Dieu et Moïse est postérieure à -1500.

On peut donc en déduire que les tables de la loi ouvrent la porte à la diffusion de l'écriture proto-cananéenne au nord de la région du Sinaï : en Terre Promise ... puis au reste du monde sous différentes formes.

Origine des langues

Pour connaître l'origine des langues, il faut remonter l'échelle du temps ... et de la Bible.

Certains réfutent le principe d'une langue commune à l'origine. Le principe d'unicité se réduirait à la faculté de langage propre aux hominiens et non à la langue elle-même. S'ils admettent le principe d'une seule espèce (monogénétisme de la lignée), ils ne croient pas en l'hypothèse d'un seul idiome (polygénisme des langues).

La Bible atteste bien avant les scientifiques du monogénisme de l'humanité au travers d'Adam puis de Noé.

Elle affirme aussi l'unicité de la langue primitive avant l'épisode de la Tour de Babel : « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. » (Genèse 11.1)

Cette position n'est pas défendue que par des croyants.

L'américain Merritt Ruhlen a soutenu en 1994 la thèse d'une proto-langue mère originelle commune à toutes les superfamilles des homo sapiens qui auraient vécu vers 50 000 ans avant notre ère.

Si l'on se réfère aux migrations de l'homo sapien, originaire de l'Afrique selon les scientifiques, cette datation correspondrait à la période où l'espèce humaine aurait quitté l'Afrique pour se répandre sur le reste de la planète.

Par où s'effectua cette migration ? Par le seul passage existant entre l'Afrique et le reste du monde : la péninsule du Sinaï.

N'est-il pas étonnant que les grandes mutations de l'humanité se déroulent souvent dans la même partie du monde ?

En effet, avant de se disperser sur la terre entière vers -50 000, il semble bien que nos ancêtres aient longuement séjourné en Palestine.

Les ossements de Qafzeh et Skhul en Israël/Palestine, qui ont près de 100 000 ans attestent de ce séjour prolongé.

Ils révèlent de plus que ces hommes pratiquaient déjà des rituels funéraires car on y a trouvé les premières preuves d'une inhumation intentionnelle des morts.

Qafzeh se situe à 2,5 km de la ville ancienne de Nazareth et Skhul se trouve sur le Mont Carmel ... des lieux bien connus par les lecteurs de la Bible.

Pour illustrer l'unicité de la langue originelle, nous relèverons l'expression " aq'wa " (eau) qui appartient à 32 familles de langues et proto-langues reconnues par la majorité des linguistes.

Certains critiques se demandent si les ressemblances relevées par Ruhlen sont dues ou non au hasard, ou mettent en doute la capacité des sons humains à se maintenir sur des dizaines de milliers d'années.

Mais nombreux sont ceux qui reconnaissent à Merritt Ruhlen le mérite d'avoir raison sur le fond : toutes les langues pourraient avoir une source unique.

Indépendamment des datations, nous pouvons donc avancer en toute bonne foi que l'humanité a connu une langue archaïque qui lui était commune avant sa dispersion à la surface de la terre.

Est-il possible que ce soit cette langue primitive, ce langage source utilisé par Noé, Adam, comme par les anges, que l'on retrouve dans notre parler en langues ?

Perspectives d'avenir

Le parler en langues est-il appelé à durer ?

« Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. » (1 Corinthiens 13.8)

Cette affirmation de l'apôtre Paul concerne t-elle les dons de l'Esprit comme le parler en langues ... ou les langues des hommes ?

En ce cas, de quelle façon pourrions-nous communiquer dans le Royaume céleste ?

Pourquoi pas la télépathie diront certains.

Où plutôt un langage commun, une langue unique qui serait comprise par tous sans avoir besoin d'un don d'interprétation.

En ce cas, ce que Paul nous annonce, c'est la fin de la multiplicité des langues car " les langues cesseront " mais il subsistera La langue.

N'est-il pas logique que l'humanité réunie aux côtés du Créateur pour l'éternité puisse communiquer sans aucune barrière linguistique ?

En 1887, Ludwik Lejzer Zamenhof conçu une nouvelle langue afin de faciliter la communication entre personnes de langues différentes : l'Espéranto.

Projet ambitieux mais voué à l'échec dans ce monde qui connaît toujours autant de guerres, de divisions et si peu d'unité et d'amour.

Notre Espérance est ailleurs, et elle ne périra pas.

« L'amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. » (1 Corinthiens 13.8-10)

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