LA FOI EN DIEU ... AVOIR LA FOI EN JESUS CHRIST


Evangile selon Matthieu 28:19

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les

baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».


1. Quels sont les fondements de la Trinité ?

Le dogme de la Trinité, qui a suscité des controverses dès les premiers conciles chrétiens (IVème siècle), demeure de nos jours inconcevable pour de nombreux monothéistes, et pour les non-croyants qui, ayant déjà du mal à concevoir un Dieu, auront encore plus de difficultés à accepter qu'il soit « trois en un ».

L'expression « Trinité », ou « Dieu trinitaire » n'apparaissant pas dans la Bible, la Foi doit nous guider au travers de la Parole biblique.


Première base solide >>> l'Evangile selon Matthieu qui se termine par cette directive trinitaire de Jésus : baptisez « au nom du Père (pater), du Fils (huios) et du Saint-Esprit (hagios pneuma) ». Tous Trois deviennent Seigneur en Actes 10:48 « Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur (kurios). » Nous lisons ensuite en Actes 19:5 « ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus (kurios Iesous) ». Dans ce cas, il s'agit de faire une distinction avec le baptême de Jean-Baptiste : « De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent : Du baptême de Jean (Ioannes baptisma). » (Actes 19:3)


2. Un seul Dieu ?

Paul nous livre en Ephésiens 4:6 qu'il y a ...

... « un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. »

Ce verset est une seconde base des plus solides pour fonder bibliquement la Trinité dans l'Unité.

Le principe d'unité repose sur une dénomination générique : « un seul Dieu ».

La manifestation trinitaire dans l'espace s'exprime par des états spécifiques : « ... qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. »

2.1. Le Père est au-dessus de nous ... position universelle mais pas nécessairement prééminence dans l'ordre de la Trinité comme certains le croient.


2.2. Le Père est spatialement parmi nous grâce à Son Fils : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Matthieu 18:20)

2.3. Enfin, l'Esprit Saint qui vient en nous est envoyé par le Père et/ou le Fils :

« ... le consolateur (parakletos), l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom ... » (Jean 14:26)

« ... le consolateur (parakletos), que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père ...» (Jean 15:26)

Est-ce le Père ou Jésus qui envoie l'Esprit Saint ? Ces expressions sont équivalentes puisque le Père et le Fils ne font qu'un.

« Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; ... » (Jean 14:11)


3. Vivre la Trinité au quotidien.

Un en Trois ... Trois en Un ... Que sommes-nous dans tout cela ?

Si Jésus est « dans le Père » ... et réciproquement, nous apprenons aussi que :

« Christ est tout et en tous » (Colossiens 3:11)

Ainsi, puisque le Père est en Christ, le Père est également en nous par le Fils qui est tout, ce qui nous ramène en Ephésiens 4:5-6.

« Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. »

Ce verset souligne un autre aspect de la Trinité : « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » !


3.1. Un seul Seigneur ... un seul Dieu !

3.2. Une seule foi ? Celle en Jésus-Christ, par laquelle nous sommes affiliés au Père selon Galates 3 : versets 26-27 : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. »

3.3. Un seul baptême ? Ne devons-nous pas nous arrêter sur les différences de pratiques relatives au baptême d'eau (immersion ou aspersion, adultes ou enfants) ? Non, le baptême d'eau est l'héritage de Jean-Baptiste qui lui même annonçait le baptême du Saint-Esprit :

« Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu.» (Matthieu 3:11)


4. Vivre l'Unité en ce monde.

Le baptême d'eau est souvent préalable au baptême de l'Esprit. Mais l'inverse est aussi biblique :

« Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. » (Actes 10:47-48)

Le baptême d'eau devient ici un complément au baptême de l'Esprit. Par l'eau, nous sommes « baptisés en Christ », par l'Esprit nous avons « revêtu Christ ».

Et si vous avez « revêtu Christ », l'apôtre Paul vous exhorte en Ephésiens 4:1-3 « à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. »


Pour conserver l'Unité de l'Esprit, fuyons les sujets de divisions et « recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. » (Romains 14:19)

Cette « édification mutuelle » est une oeuvre de longue haleine puisqu'elle doit durer « jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu ». (Ephésiens 4:13)

L'« édification mutuelle » est aussi appelée « édification du corps de Christ » en Ephésiens 4:12, sachant que l'ensemble de l'Eglise est le corps de Christ : « Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. » (1 Corinthiens 12:27)

Enfin, c'est le baptême de l'Esprit, et non le baptême d'eau, qui doit unifier l'Eglise puisque ... « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps ». (1 Corinthiens 12:13)


5. La Trinité et l'Ancien Testament.

Le Dieu Trinitaire est-il un Dieu pluriel ?

Bizarrement, la première dénomination du Créateur dans la Bible, « Elohim », est un mot dont la terminaison hébraïque correspond à un pluriel !

Un pluriel bien singulier qui a suscité de multiples controverses dès les premiers temps du christianisme ... et, qui sait, peut-être avant ?

Comment concilier le fait que Dieu ordonne le monothéisme en ces termes : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20:3) ... avec la première manifestation de Son existence dans le livre de la Genèse sous une forme plurielle ?

Le monothéisme est-il menacé si nous osons cette traduction du premier verset de la Bible :

« Au commencement, Dieux créa les cieux et la terre » ?


« Dieux » au pluriel suivi d'un verbe conjugué au singulier ... telle est la réalité qui se répète plusieurs dizaines de fois dès le premier chapitre de la Genèse.

On pourrait admettre une erreur dans la copie des textes ... mais pas cinquante fois !

Lorsque l'apôtre Paul proclamait : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu ... » (2 Timothée 3:16), il ne pouvait parler que de l'Ancien Testament puisque le Nouveau n'était pas encore achevé.

Les rabbins, comme les chrétiens des premiers siècles, auraient dû au moins s'accorder sur ce point : l'inspiration divine de la Bible. Il est inconcevable que Dieu ait suscité, sans raison, une telle " anomalie " !

Les rabbins furent amenés à défendre leur conception du monothéisme face aux premiers chrétiens qualifiés de " sectaires " qui cherchaient dans l'Ancien Testament des préfigurations, ou antétypes, de la doctrine trinitaire. Les arguments des rabbins, relatés dans le Talmud, ne résolvent rien.


6. La Trinité et le Talmud.

Les sectaires demandaient au rabbin Simlaï : " Combien de dieux ont créé l'univers ? "

Il répondit " Consultons les anciens jours, car il est écrit : « Interroge les temps anciens qui t’ont précédé, depuis le jour où Elohim créa l’homme sur la terre » ... (Deutéronome 4:32)

" Créa " n'est pas un verbe écrit au pluriel, mais au singulier, ce qui implique un sujet au singulier. La même réponse s'applique à Genèse 1:1. "

Devant cette réponse qui éludait la question de fond, les chrétiens revenaient à la charge.

Ils revinrent lui demander : " Que signifie ce qui est écrit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » ... (Genèse 1:26)

Il répondit " Lisez ce qui suit ; il n'est pas dit : « Et les dieux créèrent l'homme à leur image », mais « Elohim créa l'homme à son image » ... (Genèse 1:27) "


Là encore, l'existence d'une " anomalie " était éludée !

La Trinité émerge ailleurs dans l'Ancien Testament. La sainteté était conçue par les hébreux comme une perfection inaccessible à l'être humain qui se manifeste par le qualificatif de « Dieu saint » en Josué 24:19.

Or, tout comme le mot Elohim, l'adjectif « saint » reçoit dans ce verset une terminaison au pluriel.

Soucieux de contourner cet obstacle, les rabbins expliquent cette nouvelle " anomalie " dans le Talmud par cette interprétation :

" Il est saint, de toutes sortes de sainteté ".

Mais cette fois, le nom et l'adjectif étant tous deux pluriels, ne vaudrait-il pas mieux admettre :

" Ils sont saints, de toutes sortes de sainteté " ?

Ou bien envisager que la formulation « Dieux saints » exprime l'existence d'un Dieu qui est l'Union de trois personnes saintes ...


7. Le Dieu trois fois Saint.

« Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Eternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! » (Esaïe 6:2-3)

La révélation d'un Dieu trois fois Saint apparaît d'abord dans l'Ancien Testament au travers de ce verset.

Elle est renouvelée dans le Nouveau Testament.

« Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d’yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient ! » (Apocalypse 4:8)

Nous n'allons pas développer ici le thème de la sainteté mais simplement nous en tenir à cette répétition du mot.


Si le terme " saint " est utilisé seul de multiples fois dans la Bible, il n'est jamais répété deux fois ou quatre fois pour célébrer Dieu. Il est répété TROIS fois !

Il est fréquemment employé pour qualifier la sainteté à laquelle les hommes doivent aspirer.

Mais il n'est employé TROIS fois de suite que pour désigner Dieu. Et ce sont des anges qui s'expriment ainsi.

Car eux seuls sont actuellement en état de voir la manifestation de sa gloire sous une forme trinitaire.

Théophile d'Antioche, qui fut le premier à employer le mot grec " Trias " (qui signifie trois ou trinité) pour désigner Dieu, écrivait au IIè siècle :

" ... comme s'il sollicitait un auxiliaire, on voit Dieu dire : « Faisons l'homme ... ». Mais ce n'est à personne d'autre qu'il dit Faisons, sinon à son propre Logos et à sa propre Sophia. "


8. Theos, Logos, Sophia.

En Genèse 1:26, Dieu se parle au pluriel ... car les trois personnes de la Trinité sont réunies dès le commencement, dès la création.

On retrouve le Dieu pluriel au premier verset du psaume 82 : « Dieu se tient dans l’assemblée de Dieu ; Il juge au milieu des dieux. »

La traduction israélite s'efforce de contourner le problème en remplaçant " dieux " par " juges " tout en traduisant le premier " Elohim " par " Dieu " !

« Dieu se tient dans l’assemblée divine ; au milieu des juges, il juge. »

Mais à la lumière de ce qui est écrit ci-dessus, ne doit-on pas considérer que Dieu juge en consultant son propre " Logos " et sa " Sophia " ?

Concernant Dieu (Theos en grec) et la Parole (Logos en grec), il est écrit :

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » (Jean 1:1)


Concernant la Sagesse (Sophia en grec), il est écrit :

« L’Eternel m’a créée la première de ses oeuvres, avant ses oeuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. » (Proverbes 8:22-23)

En ce qui concerne l'incarnation du Logos en Jésus-Christ, il est écrit :

« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ... » (Jean 1:14)

Et enfin, le rapport entre la Sagesse et l'Esprit Saint, troisième personne de la Trinité, est notamment attesté par les versets suivants.

« Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion. » (Proverbes 8:12)

« Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel. » (Esaïe 11:1-2)

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