Nous sommes TOUS héritiers de cette nature humaine, pécheresse dès la naissance.
La loi transmise aux juifs par l'intermédiaire de Moïse, comme toutes les lois énoncées jusqu'à ce jour sur notre planète, n'ont jamais permis de justifier qui que ce soit aux yeux de Dieu.
Qu'il y ait dix commandements, ou 613 " mitzvot " (prescriptions) comme l'enseigne la tradition juive, ne change rien au statut de pécheur dont l'humanité a hérité.
Qui pourrait respecter la totalité de ces prescriptions ?
Qui n'a jamais commis le moindre dérapage, bien souvent sans même en avoir conscience ?
Dès l'enfance, l'être humain est de par sa nature individualiste poussé à satisfaire d'abord ses besoins avant ceux des autres.
Le nourrisson qui exige son biberon n'a aucune conscience du besoin des autres et s'endormira rassasié, dans la plus parfaite insouciance à l'égard de ses voisins affamés.
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! »
Progressivement, l'individu peut développer l'altruisme ... mais combien de péchés l'enfant aura t-il commis par individualisme avant d'accepter de partager ? Combien en commettra t-il encore durant sa vie ?
N'est-ce pas d'ailleurs sous la contrainte de la loi qu'il aura accompli ces " bonnes oeuvres " pour se faire bien voir, ne pas être puni, pour donner de lui-même l'illusion d'un être sociable et bienveillant ?
Mais le respect des prescriptions sous la contrainte, vécu comme une obligation, ne saurait justifier l'homme aux yeux de Dieu.
Les oeuvres produites par la foi sont toutes autres : elles ne sont pas le fruit d'une obligation légale ou rituelle mais émanent de la volonté de l'Esprit Saint.
Et « le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses. » (Galates 5.22-23)