S'il est une épître qui dénonce sans ambiguïté les méfaits de l'argent, c'est bien celle de Jacques.
En ceci, elle prolonge les enseignements de Jésus, dont Jacques était probablement le frère.
L'opposition entre riche et pauvre est sans nuance : il n'y a pas de catégories intermédiaires.
Pourtant, les sociétés ont toujours connu des classes moyennes, plus ou moins aisées.
Mais faut-il analyser cette distinction entre riche et pauvre selon la stratigraphie sociale ?
Un riche n'est-il pas pauvre " aux yeux du monde " s'il se détache de sa fortune pour se consacrer à des oeuvres de charité, devenant ainsi un " pauvre par l'esprit " ? (Matthieu 5.3)
Un pauvre, ou celui qui a une certaine aisance, qui toute sa vie ambitionne de devenir riche peut-il être " pauvre par l'esprit ", et riche en la foi ?
« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. » (Matthieu 6.19-21)
Pour hériter du royaume de Dieu, encore faut-il y avoir placé son coeur.
Jésus nous a promis un héritage, un trésor : la vie éternelle.
C'est cela notre richesse.
Pour le reste, nous sommes entrés nus dans ce monde et nous le quitterons de même.
Aussi, ne nous laissons pas détourner de la foi par trop d'attachement aux richesses terrestres.
