LA FOI EN DIEU ... AVOIR LA FOI EN JESUS CHRIST

« Toi, va annoncer le Royaume de Dieu ! »

(Evangile selon Luc 9.60)

Lorsque je l'ai reçu, en 2005, ce verset m'a laissé perplexe ...

« Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le Règne de Dieu. »

Il m'a fallu cinq ans pour en saisir la portée et annoncer :

le Règne de Dieu ~ την Βασιλειαν του Θεου

Le mot grec βασιλεια est traduit par royaume ou règne selon les bibles et le contexte.

L'Evangile selon Matthieu introduit, dès le chapitre trois, une nuance en évoquant le royaume des cieux :

βασιλεια των ουρανων

Ces notions sont équivalentes car Matthieu, s'adressant aux Juifs, et suivant sa propre éducation, évitait de prononcer le nom du Créateur en employant le terme "cieux".

Pour les auteurs des évangiles, le Royaume est une réalité présente et vivante :

« Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. » (Matthieu 13.24)

« Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17.21)

Le Royaume était au milieu des disciples par la présence physique de Jésus-Christ qui, 2000 ans plus tard, demeure parmi nous par Sa présence spirituelle : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Matthieu 18.20)

La réalité du Royaume - ou Règne - de Dieu, intimement liée à Jésus, n'est pas perceptible par tous.

Les pharisiens, notamment, qui manifestaient leur hostilité envers Jésus, suscitèrent cette réponse de Sa part :

« Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu vers vous. » (Matthieu 12.28)

Le Royaume de Dieu s'est approché d'eux ... mais ils n'ont rien voulu voir ou entendre.

Jésus nous a invité à être différents de ses adversaires : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5.20)

Jésus adresse à Ses disciples cette recommandation de portée générale lorsque Sa parole n'est pas acceptée :

« Mais dans quelque ville que vous entriez, et où l’on ne vous recevra pas, allez dans ses rues, et dites :

Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s’est attachée à nos pieds ; sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché. » (Luc 10.10-11)

Par délégation venant du Seigneur, chaque disciple devient ainsi porteur de l'annonce du Royaume.

Combien de villes, de villages, d'hommes et de femmes, de tous temps, se sont ainsi fermés à l'Evangile et condamnés en conséquence ?

Bien que " vivants " en apparence, ne sont-ils pas spirituellement morts ?

« Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le Règne de Dieu » ... ne perd pas ton temps avec ceux-là, va voir ailleurs !

Ailleurs ... le monde est grand.

Dans l'Evangile selon Luc (8.1), nous lisons :

« Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. »

De nos jours, d'infatigables missionnaires poursuivent heureusement cette oeuvre dans les lieux les plus inaccessibles et les plus dangereux.

Avec Internet, l'évangélisation est plus facile ... mais les efforts des uns et des autres permettront bientôt d'avoir témoigné dans le monde entier. La parole de Jésus sera ainsi confirmée :

« Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Matthieu 24.14)

Cette fin sera un commencement.

Car la présence du Règne de Dieu, spirituellement perceptible par ceux qui ont la Foi, deviendra une réalité concrète et visible.

L'Evangile selon Jean ne mentionne que deux fois le Royaume de Dieu.

Dans l'Evangile selon Jean, dans un premier temps, Jésus évoque la perception du Royaume consécutive à la " nouvelle naissance ".

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3.3)

Ensuite, Jésus donne sa dimension physique au Royaume en précisant les conditions d'accès en Jean 3.5 :

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

L'approche de Matthieu de la nouvelle naissance spirituelle - ou de la conversion - est plus imagée.

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18.3-4)

L'humilité, l'abandon de toutes prétentions, orgueil et autres formes de suffisance, est une condition d'accès au Royaume de Dieu.

Mais elle n'est pas la seule ...

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7.21)

Il ne suffit pas de croire EN Dieu ... il faut CROIRE DIEU en obéissant à Ses directives et en changeant de comportement.

« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. » (1 Corinthiens 6.9-10)

Entendant cela, nous avons de quoi nous effrayer : Qui peut donc être sauvé ?

Mais Jésus nous rassure ... tout comme il rassura ses disciples « A Dieu tout est possible. » (Matthieu 19.26 ~ Marc 10.27)

L'apôtre Paul résume ses mises en garde aux Corinthiens en ces termes :

« Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. » (1 Corinthiens 15.50)

Comme de nombreux prédicateurs, Paul était confronté à des hommes et des femmes dont les dérives l'inquiétaient. Un prêtre, pasteur ou autre conducteur d'âmes est responsable devant Dieu de son auditoire.

Il n'est donc pas concevable qu'il puisse prêcher le laxisme. « Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. » (Romains 14.17)

Ce mode de vie n'est pas pour autant synonyme d'austérité et d'interdictions.

Ne sommes-nous pas appelés à partager le repas du Christ, à nous réjouir avec Lui ?

« Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. » (Marc 14.25)

« C’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël. » (Luc 22.29-30)

Jésus prépare, pour ceux qui le rejoindront, un véritable repas de noces.

« Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l'agneau ! » (Apocalypse 19.9)

Un repas qui inaugera une ère nouvelle : celle de Son règne sur la terre avec Son peuple. Car Jésus, l'agneau de Dieu, « a fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. » (Apocalypse 5.10)

Un Royaume millénaire réservé à ceux et celles qui auront part à la première résurrection.

« Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est la première résurrection. » (Apocalypse 20.4-5)

Au terme de ce millénaire, un autre Royaume se profile : encore plus prestigieux ...

Lisons le Livre de l'Apocalypse, chapitre 21, versets 1 & 2 :

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus.

Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu,
la ville sainte, la nouvelle Jérusalem,
préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. »

Alors, que reste t-il à dire sinon : « Viens !

Et que celui qui entend dise : Viens !

Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie gratuitement. »

(Apocalypse 22.17)

Page précédente ...