LA FOI EN DIEU ... AVOIR LA FOI EN JESUS CHRIST


Le juste vivra par SA foi ...


« Mais le juste vivra par sa foi. »


(Habakuk 2.4)

Le juste vivra par sa foi

En 1517, à la lecture de ce texte qui est repris dans l'Epître aux Romains (1.17), dans Galates (3.11) et Hébreux (10.38), Martin Luther reçoit sa révélation.

Ce ne sont pas nos oeuvres qui peuvent nous sauver mais la foi.

" SA foi " nous dit Habakuk.

Une formulation qui peut conduire à s'interroger : s'agit-il de la foi individuelle ... ou de celle de Dieu ?

Est-ce SA foi qui nous justifie ... ou la nôtre ?

Considérer que Dieu nous justifie par SA foi suppose que Dieu justifie la personne juste et fidèle que nous pourrions être.

Est-ce un pari de Dieu sur un potentiel humain, sur ce que nous pourrions devenir ?

Pourquoi pas ... mais cette interprétation laisse entendre que Dieu pourrait s'être trompé si nous ne répondons pas à Son attente.

Cette approche d'un Dieu " très puissant ", mais non " tout puissant ", est très en vogue au sein de l'église réformée.

Elle suppose un Dieu faillible, dont le plan pourrait être en quelques sortes mis en péril.

Ce Dieu fragilisé est-il bien le Dieu que nous percevons ?

La lecture des Evangiles va à l'encontre de cette interprétation du salut.

« Ta foi t'a sauvée » pouvons-nous lire en Marc 5.34, Luc 7.50 ou Luc 8.48, lorsque Jésus s'adresse à des femmes.

« Ta foi t'a sauvé » trouvons-nous en Marc 10.52, Luc 17.19 ou Luc 18.42, à l'adresse des hommes que Jésus rencontre.

Manifestement, ce n'est pas la foi de Dieu qui sauve ces hommes et ces femmes mais leur propre foi.

C'est par leur foi personnelle qu'il sont guéris, sauvés, appelés à partager la vie éternelle dans le Royaume de Dieu.

Justifiés, ces hommes et ces femmes vivront par leur foi.

Est-ce à dire qu'ils ne commettront aucun écart, aucun péché ?

Certainement pas ... mais ils ne seront pas pour autant une " déception " pour Dieu qui aurait mis la barre trop haut.

N'est-ce pas plutôt à nous, chrétiens, de nous fixer des objectifs en conformité avec notre foi ?

N'est-ce pas à nous qu'il incombe en ce cas de les respecter ?

Si le juste vit selon SA propre foi, il vit au niveau de celle-ci, avec la faculté de réhausser ce niveau.

Si le juste vit selon LA foi de Dieu en termes d'attente de Sa part, cela revient à concevoir une foi qui ressemble plutôt à une loi dictée par le Créateur.

Or, nous ne devons plus vivre sous le règne de la loi mais sous celui de la foi.

Certes, cette foi est un don de Dieu et peut être, à ce titre, considérée comme Sa foi, Son émanation.

Mais dès l'instant où nous en sommes dépositaires, il nous incombe de la faire fructifier, de nous l'approprier afin qu'elle devienne nôtre foi.

Ainsi, celui qui est justifié par la foi de notre Sauveur, devient par sa propre foi un acteur de la foi.

Dieu a voulu nous associer à l'édification de Son Royaume fondé notamment sur la foi.

« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'Amour ... » (1 Corinthiens 13.13)

Aux côtés de l'Amour, figurent l'Espérance et la Foi.

Est-ce bien ainsi que nous le vivons ?


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