LA FOI EN DIEU ... AVOIR LA FOI EN JESUS CHRIST |
La Loi et la Foi Le terme hébreu « Torah » est communément considéré comme synonyme de Loi.
|
Il est intéressant de souligner que le mot grec "nomos" a donné le qualificatif de "nomade" en français.
Jésus s'est exprimé à de multiples reprises sur ce thème. Dans leurs commentaires de la « Torah », les docteurs de la loi, scribes, pharisiens avaient depuis longtemps figé les enseignements divins en observances et autres rituels religieux. Cette dérive était ancienne et les prophètes du Premier (Ancien) Testament n'ont pas manqué de la dénoncer ... sans succès. Les traducteurs de la « Torah » en grec, imprégnés par l'usage rituel de la loi plus que par son contenu didactique, ont ainsi retenu "nomos" au lieu de "didaskalia". Qu'est-ce que la "clé de la connaissance" au temps de Jésus, sinon la « Torah » et les autres textes inspirés de Dieu (Prophètes et Hagiographes) ? Comment les légistes ont-ils détourné cette clé ? En transformant les enseignements divins en préceptes humains, en pratiques rituelles et coutumières n'ayant que l'apparence de la foi. Cependant, les responsables religieux ne sont-ils pas les héritiers d'une dérive qui avait contaminé l'ensemble du peuple élu ? A ce sujet, le Seigneur disait déjà en Esaïe 29.13, au VIIème siècle avant Jésus-Christ : « Quand ce peuple s’approche de moi, Il m’honore de la bouche et des lèvres ; Mais son coeur est éloigné de moi. »Ce verset résume le fond du problème : l'homme se soumet plus ou moins à la loi, mais celle-ci n'imprègne pas son coeur.
|
Pasa graphê theopneustos kai ôphelimos pros didaskalian ...
En l'absence du mot "est" (εστιν : estin), qui est sous-entendu dans le texte grec, on obtient au gré du traducteur, un résultat différent si l'on place le verbe ETRE avant ou après " inspirée de Dieu ".
1) Toute écriture EST inspirée de Dieu ...
2) Toute écriture inspirée de Dieu EST ...
Attardons-nous sur la deuxième version pour émettre une hypothèse en rapport avec la « Torah » en retenant « Toute écriture inspirée de Dieu est utile à l'enseignement, pour la réfutation, la correction, l'éducation dans la justice ».
Nous obtenons donc : « Toute écriture inspirée de Dieu est utile à la Torah, pour la réfutation, la correction, l'éducation dans la justice ».
Pourquoi Paul aurait-il voulu s'exprimer en ce sens et rappeler son attachement à la « Torah » ?
Paul était juif, comme Jésus, et ils étaient naturellement attachés aux textes fondamentaux du Premier Testament.
Jésus dit : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » (Matthieu 5.17)
On distingue au moins deux écoles de pensées au temps de Jésus au travers de la lecture des Evangiles : pharisiens et sadducéens.
Les sadducéens ne croyaient ni à la résurrection des morts, ni à la vie après la mort, et Jésus s'est opposé à eux sur ces points en réfutant leurs arguments (Marc 12.18-27). Il s'est également opposé aux pharisiens dans d'autres domaines.
Paul était originaire du parti des pharisiens qui croyaient à la résurrection (Actes 23.6).
Le fait, pour les sadducéens, de ne pas croire en la résurrection implique de ne pas reconnaître comme inspirés les textes du Premier Testament qui y font référence.
A l'inverse, le fait de croire, comme Paul, qu'il y a une vie après la mort donne à ces textes une valeur ajoutée qui les rend utiles à la « Torah » en la renforçant.
Ce qui a pu conduire Paul à s'exprimer en ces termes : « Toute écriture inspirée de Dieu est utile à l'enseignement (la Torah), pour la réfutation, la correction, l'éducation dans la justice ».
Hypothèse crédible ou non ?
|
Page précédente ... |