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La procréation pour autrui

« S'il te plaît, va vers ma servante.

Peut-être que je concevrai par elle. »

(Genèse 16.2)

Yin et yang

De nos jours, la gestation pour autrui (GPA) est une pratique sociale de procréation.

Une femme, appelée mère porteuse ou gestatrice, est inséminée par des embryons.

Enceinte, elle accouche d'un enfant qui est remis à la naissance à la personne ou au couple de commanditaires, appelés aussi "parents intentionnels".

Ce type de pratique s'accompagne bien souvent d'une rémunération de la mère porteuse.

En France, la procréation pour autrui est interdite depuis la décision de la Cour de cassation de 1991 :

"Attendu que, la convention par laquelle une femme s’engage, fût-ce à titre gratuit, à concevoir et à porter un enfant pour l'abandonner à sa naissance contrevient tant au principe d'ordre public de l'indisponibilité du corps humain ..."

L’indisponibilité du corps humain est une expression par laquelle la Cour de cassation entend définir un principe essentiel du droit français selon lequel le corps humain ne serait pas une chose pouvant faire l’objet d’un contrat ou d’une convention.

Ces dispositions ont été reprises dans la loi bioéthique de 1994, le code civil et le code pénal.

Oui, aux yeux de la loi, nous n'avons pas le droit en France de faire n'importe quoi avec notre corps ... pas plus que nous n'en avons le droit aux yeux de Dieu, notre Créateur.

Aux temps d'Abram l'insémination d'embryons n'était bien sûr pas envisageable.

La solution proposée par Saraï pour avoir un enfant est une forme de procréation pour autrui puisqu'elle attend de sa servante, Hagar, qu'elle en conçoive un pour elle.

Mais tel n'était pas le plan de Dieu !

La suite des évènements va nous le démontrer.

Cette aventure extra-conjugale conduit à une sérieuse détérioration de la situation :

- Hagar, enceinte, se met à mépriser sa maîtresse (verset 4),

- ceci devient un sujet de discorde entre Abram et Saraï (verset 5),

- Saraï maltraite sa servante qui s'enfuit (verset 6).

Un bien triste bilan ...

L'initiative de Saraï, avec l'accord d'Abram, ne font nullement apparaître un quelconque assentiment préalable de JHVH.

Par contre, ensuite, quand la faute est consumée et que le couple en subit les conséquences, Saraï veut s'en remettre au jugement de JHVH (verset 5).

Qu'il est facile de s'en remettre à Dieu après avoir omis de le consulter avant de faire n'importe quoi !

Mais n'agissons-nous pas aussi, parfois, de la même façon dans nos propres vies ?

Bien sûr, Dieu peut résoudre nos problèmes ... mais combien de problèmes aurions-nous pu éviter si avant de prendre une décision importante ... nous avions prié ?

Au terme de cette aventure, Hagar aura un enfant : Ishmaël.

Saraï avait formulé cette espérance : « Peut-être que je concevrai par elle. »

Mais à aucun moment Hagar n'a envisagé de remettre l'enfant à Saraï.

Car elle ne l'a pas fait pour Saraï ... mais pour Abram !

« Ensuite, Hagar enfanta un fils pour Abram, et Abram appela son fils du nom d'Ishmaël. » (verset 15)

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Traduction interlinéaire
de la Genèse

Chapitre 16 ~ Versets 16.1 à 16.16
1. Saraï, la femme d'Abram, ne lui avait pas donné d'enfant. Elle avait une servante égyptienne du nom de Hagar.

2. Saraï dit alors à Abram : « Voici donc ! JHVH m'a privée de pouvoir enfanter. S'il te plaît, va vers ma servante. Peut-être que je concevrai par elle. » Et Abram écouta la voix de Saraï.

3. Et Saraï, la femme d'Abram, prit Hagar, sa servante Egyptienne, dix ans après qu'Abram se soit installé en terre de Canaan, pour la donner comme femme à Abram, son homme.

4. Et il alla vers Hagar qui fut enceinte. Voyant qu'elle était enceinte, sa maîtresse fut désestimée à ses yeux.

5. Alors Saraï dit à Abram : « Mon tort retombe sur toi. C'est moi qui ai mis ma servante sur ton sein. Et en voyant qu'elle était enceinte, j'ai perdu de l'estime à ses yeux. JHVH sera juge entre moi et toi. »

6. Abram dit à Saraï : « Voici ! Ta servante est entre tes mains ! Fais lui ce qui est bon à tes yeux. » Alors Saraï l'humilia, et elle s'enfuit loin de sa face.

7. Un messager de JHVH la trouva près d'une source d'eaux dans le désert, la source qui est sur la route de Shour.

8. Et il dit : « Hagar, servante de Saraï, d’où viens-tu ? Où vas-tu ? » Elle dit : « Je fuis loin de la face de Saraï, ma maîtresse. »

9. Le messager de JHVH lui dit : « Retourne auprès de ta maîtresse pour te remettre entre ses mains ! »

10. Puis le messager de JHVH lui dit : « Je fais croître : je ferai de ta semence une telle multitude qu'elle ne pourra être dénombrée. »

11. Le messager de JHVH lui dit encore : « Te voici enceinte et tu vas enfanter d'un fils. Tu lui donneras le nom d'Ishmaël, car JHVH a eu connaissance de ton humiliation.

12. Cet homme ressemblera à un âne sauvage, sa main partout, et toute main contre lui. Et il demeurera face à tous ses frères. »

13. Alors, elle proclama le nom de JHVH qui lui avait parlé. « Tu es le Dieu qui m'a vue ... » dit-elle « ... j'ai vu plus ici que je ne verrai par la suite. »

14. Aussi a-t-on appelé ce puits « Le Vivant qui me voit », c'est ici, entre Kadesh et Bered.

15. Ensuite, Hagar enfanta un fils pour Abram, et Abram appela son fils du nom d'Ishmaël. C'est celui que Hagar enfanta.

16. Abram avait quatre-vingt-six ans quand Hagar enfanta un fils pour Abram : Ishmaël.