Le Nouveau Testament commenté

1 On entend dire généralement qu'il y a parmi vous de l'impudicité, et une impudicité telle qu'elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c'est au point que l'un de vous a la femme de son père.

2 Et vous êtes enflés d'orgueil ! Et vous n'avez pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous !

3 Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a commis un tel acte.

4 Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,

5 qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.

6 C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte ?

7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.

8 Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.

9 Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques,

10 non pas d'une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde.

11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.

12 Qu'ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ?

13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous.

1. Bref, on entend parler d'inconduite parmi vous, et d'une telle inconduite qu'on ne la trouve pas même parmi les païens, puisqu'il s'agit de quelqu'un qui a des relations avec la femme de son père.

2. Et vous faites encore les fiers ! Que n'avez-vous plutôt pris le deuil afin que celui qui a commis ces actes soit ôté du milieu de vous ?

3. Car pour ma part, absent de corps mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé celui qui agit de la sorte comme si j'étais présent.

4. Au nom de notre Seigneur Jésus, lorsque vous serez assemblés, je serai spirituellement avec vous, ainsi que la puissance de notre Seigneur Jésus.

5. Qu'un tel homme soit livré à Satan pour l'anéantissement de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur.

6. Il n'y a pas de quoi vous vanter ! Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte ?

7. Purifiez-vous du vieux levain afin d'être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain. Car Christ, notre Pâque, a été immolé !

8. Aussi, célébrons la fête, non avec un vieux levain, ni avec du levain trompeur et mauvais, mais avec des pains sans levain, dans la pureté et la vérité.

9. Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas fréquenter les débauchés.

10. Il ne s'agit pas, d’une façon générale, des débauchés de ce monde, ou de ceux qui sont cupides, voleurs ou idolâtres, parce qu'il vous faudrait sortir de ce monde.

11. Non, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas fréquenter quelqu’un qui, même s'il se nomme "frère", est débauché, cupide, idolâtre, grossier, ivrogne, ou voleur, de ne pas même manger avec un tel homme.

12. En effet, est-ce à moi de juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ?

13. Ceux du dehors, Dieu les jugera. Mais : « Otez le méchant du milieu de vous ! » (Deutéronome 17.7 ; 19.19 ; 22.21 ; 24.7)

5.1 à 5.13 : L'inconduite dans l'Eglise

Que faire lorsque nous sommes confrontés au péché ? Paul ne nous invite pas à nous couper du monde (verset 10). Jésus est allé dans le monde, s'attablant avec des pécheurs, car c'est dans ce monde que nous trouverons ceux qui doivent se repentir et se tourner vers ce Dieu qui les appelle en se servant de Ses disciples.

Mais pour que ceux-ci soient crédibles, il faut qu'ils soient exemplaires. L'Eglise, qui est le corps du Christ, ne devrait pas se présenter avec le déshonneur affiché par certains de ses membres corrompus. En cas de corruption, Paul recommande la mise à l'écart de l'Eglise. Il ne s'agit pas d'une condamnation du pécheur mais d'une épreuve afin qu'il change de comportement. Son corps sera temporairement soumis à des tensions afin qu'il se repente et puisse être de nouveau accueilli par ses frères et sœurs (verset 5).

Cette mise à l'écart, qu'il faut souhaiter temporaire, permet aussi au groupe de ne pas prendre le risque d'une contamination (verset 6). Car fermer les yeux sur des attitudes licencieuses revient à les valider et ouvrir en grand les portes à Satan qui ne manquera pas de s'engouffrer dans la brèche. Paul nous invite à mettre en pratique ce précepte du Premier (Ancien) Testament : « Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. » (Deutéronome 17.7)

Ceci dit, qui sommes-nous pour oser juger ainsi nos frères ou nos sœurs ? N'est ce pas du milieu de nous-mêmes qu'il faut en premier ôter le mal ?

Pour se permettre de prononcer une telle mise à l'écart, encore faut-il que ceux qui la décident soient eux-mêmes irréprochables aux yeux du monde et, surtout, aux yeux du Seigneur Dieu !

Ce postulat n'est pas rappelé par Paul, mais il faut toujours se référer à l'enseignement de Jésus. Pour prétendre ôter la paille de l'œil de son frère, il ne faut pas être soi-même aveuglé par une poutre ! (Luc 6.42)