Par la faute du premier homme, Adam, l'humanité entière a hérité de la déchéance.
La mort est entrée dans le corps de l'homme et s'est transmise de générations en générations tout comme le péché.
L'homme ne nait pas naturellement bon... ni naturellement mauvais.
Il nait avec une nature fragile, indisciplinée, individualiste, toujours prêt à désobéir pour se satisfaire en premier.
Quand bien même il serait confronté à des épreuves visant à l'éduquer, à l'élever, la tentation incite bien souvent à chuter de nouveau.
La mise à l'épreuve de l'individu touché par la foi n'a pas pour but de le faire chuter. Bien au contraire il doit en sortir fortifié :
« Non seulement, car nous mettons aussi dans les détresses, sachant que la détresse produit la persévérance. La persévérance met la foi à l'épreuve et la foi éprouvée produit l'espérance. » (versets 3 & 4)
Paul résumait la condition humaine en ces termes :
« Ainsi, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l'accomplis, mais le péché qui habite en moi. » (Romains 7.19-20)
Quand bien même nous sortirions physiquement indemnes de nos mésaventures, nous oublions ou ignorons le plus souvent que la chute physique n'est rien à côté de la déchéance mortelle de l'âme.
Qu'elle puisse sortir de ce cycle infernal tient du miracle.
Un miracle qui nous est offert par le sacrifice de Jésus Christ.
« Comme la faute d'un seul fut une condamnation pour tous les hommes, ce sera de même par un seul juste que tous les hommes seront justifiés pour la vie. » (verset 18)
Sur le fondement de ce passage de l'épître aux Romains, Jésus est parfois appelé le "nouvel Adam".
Il nous est ainsi révélé que Son sacrifice, par Sa parfaite obéissance, efface la faute d'Adam qui a préféré écouter le serpent (le Diable) plutôt que Dieu.
Rappelons toutefois qu'Adam fut influencé par Eve (Genèse 3.6) qui a tendu le fruit défendu à son conjoint... qui n'a pas manqué ensuite de l'accuser (Genèse 3.12).
Qu'en est-il maintenant de la nouvelle Eve ?
L'Eglise est considérée comme "Epouse de l'Agneau de Dieu".
« Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, rendons-Lui gloire, car voici la noce de l’Agneau, et Son épouse s’est préparée. » (Apocalypse 19.7)
La première Eve s'était laissée séduire par le serpent.
La nouvelle Eve, l'Eglise, parvient-elle à se préparer pour le repas de noce avec le nouvel Adam ?
Est-ce qu'elle mène un combat contre le Diable similaire au combat que mena Jésus dans le désert et par la suite jusqu'à la croix ?
Non, de toute évidence nous ne sommes pas à la hauteur.
Mais tout comme Eve fut conçue comme une "aide" pour Adam (Genèse 2.18), ne devons-nous pas considérer que l'Eglise doit rester une "aide" pour le Seigneur sans jamais prétendre être à Sa hauteur ?
Car une telle ambition serait constitutive du péché d'orgueil.
Ainsi la "relation d'aide" entre Eve et Adam peut être conçue comme une allégorie de la relation éternelle souhaitée par le Créateur entre Son Eglise et Lui-même.
Paul souligne d'ailleurs cette dimension allégorique en disant qu'Adam « est à l'image de ce qui devait advenir. » (verset 14)
Dans cette relation, nous somme appelés à nous sanctifier malgré le péché qui habite en nous.
Mais à la différence du premier Adam qui accusa Eve, le nouvel Adam est venu pour justifier la nouvelle Eve et non pour l'accuser :
« En effet, Dieu n'a pas envoyé le Fils dans le monde pour qu'Il juge le monde mais pour que le monde soit sauvé par Lui. » (Jean 3.17)