Dieu opère toutes choses dans le cadre d'un plan prédéterminé pour l'humanité.
Il a même procédé à une sélection de ceux qui seraient appelés à la sainteté, chacun restant cependant libre de répondre à cet appel :
« C'est ainsi qu'il nous a choisis en Lui avant la fondation du monde, pour être saints et irréprochables devant Lui, dans l'amour. » (verset 4)
Et Paul insiste : « Il nous a prédestinés » (verset 5).
Il est cependant surprenant de lire que ceux qui furent ainsi prédestinés furent « tirés au sort » (verset 11).
L'idée d'un "tirage au sort" semble tellement incompatible avec les théologies traditionnelles que toutes les versions de la Bible ont remplacé cette notion par d'autres termes comme "héritiers" ou "héritage".
La désignation par tirage est pourtant bien le sens du verbe grec "klèroeo" qui figure en Ephésiens 1.11.
Notons que ce tirage au sort a le mérite d'ôter toute prétention aux saints : réalisé avant même leur conception, il ne leur permet pas de se vanter de quoi que ce soit !
Et cela se confirme lorsque Paul écrit en 1 Corinthiens 4.7 :
« En effet, qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te faire valoir comme si tu ne l’avais pas reçu ? »
Ou quand il écrit encore :
« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi. Et ceci ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas des œuvres, afin que personne ne se vante. » (Ephésiens 2.8-9)
Messieurs les "élus de Dieu", rangez vos prétentions !
Ce plan est conçu « dans l'amour » (verset 4), car c'est sur ce fondement que le Créateur a suscité la vie dans l'univers afin de se projeter dans des créatures capables d'aimer et d'être aimées.
Ainsi Paul écrit : « Il nous a choisis en Lui » (verset 4), comme si ces créatures étaient une extraction de l'Esprit du Créateur.
En effet, le Seigneur créa l'humain à Son image, émanation spirituelle par le souffle de vie, comme il est écrit en Genèse 2.7 :
« Et il forma, JHVH Elohim, l'humain, poussière issue de la terre, et il souffla dans ses narines le souffle des vies, et l'humain devint une âme vivante. »
En quelque sorte, l'Esprit a fécondé la matière.
Le plan divin s'est accompli en Jésus Christ par lequel les croyants engagés deviennent héritiers d'une mission dont le terme est le suivant :
« Au temps de l'accomplissement, Il réunira tout le monde en Christ, ceux qui sont dans les cieux, et ceux qui sont en Lui sur la terre. » (verset 10)
Paul annonce ainsi la première résurrection, confirmée par Jean en Apocalypse 20.4-5, qui promet de réunir :
- ceux qui sont morts en Christ : « ceux qui sont dans les cieux »
- et ceux qui seront encore en vie : « ceux qui sont en Lui sur la terre ».
Paul confirme cette vision dans sa première épître aux Thessaloniciens (4.16-17) :
« Car le Seigneur Lui-même, au signal donné, à la voix de l’archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en Christ se relèveront d'abord.
Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »
Le terme de ce plan divin réunificateur, pour ceux qui auront choisi de suivre Jésus, trouve ensuite son apothéose :
« Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. » (Apocalypse 22.5)
Mais peut-on considérer ceci comme un terme puisque ce processus est infini ?